Avec la canicule, l'année 2023 offre des plafonds exceptionnels
1000 mètres de plafond de plus tant à Laragne qu'à la pointe nord du Vercors,
4800m à Serre-Chevalier, c'est géant partout !
27 Juillet
Tao Lé réalise son 1er 200km en 8h de vol
200 pépites !
Ça y est ! J'ai fait mon premier 200 km en vol ! Après 8h dans des conditions ventées mais un paysage magnifique qui font tenir bon, je pose à 20h sous les yeux ébahis de vacanciers qui sont venus m'offrir du jus de fruit 
Ce matin je suis bien courbaturé mais heureux d'avoir vécu cette épopée ^^
Surtout qu'au tout début du vol j'ai fait un point bas dont je ne savais pas si j'allais m'en sortir !

La trace en 3D
Du 6 au 19 août
Les championnats du monde en Macédoine
pour 7 pilotes français, dont Tao Lé
Séance d'entrainement à Prilep

Pret à décoller ?
Images : Françoise Dieuzeide et Tao Lé
Montage : Tao Lé
Les Ecrins en magesté
Francois-Dom chatouillait depuis longtemps le sud des Ecrins, de La Bâtie/Serre l'Eyglier à Briançon.
Cette fois, ils les traverse de part en part à deux reprises.
(J'ai pris deux galons d'un coup !)
19 août
La traversée des Ecrins par le Valgaudemar et la Meige
Parti de Laragne, je rejoindrai à leur grande surprise mes amis pilotes à l'atterrissage
de La Chalp/ Le Casset après un vol d'une intencité exceptionnelle.
Il est rare que les pilotes de deltaplane s'aventurent dans le massif des Ecrins, encore plus qu'ils le traversent. Il faut des conditions exceptionnelles, très peu de vent, des plafonds nuageux suffisamment élevés, et il faut oser ! Ce vol est pour moi le couronnement d'une trentaine d'année de pratique. Ce parcourt de 128km m'a pris 4h30. Je volais entre 3500m et 4200 durant la traversé et ai atteint 4400m.

Quelle ambiance !

le récit en vidéo
22 août
Nouvelle traversée des Ecrins par le Piolit, le Sirac et le Mont Pelvoux
Après une tentative le 21 depuis de décollage de La Grande Aréa, où mon delta s'envole dans un dust,
je m'installe à Serre l'Eyglier où j'ai l'habitude de dormir dans le foin de la grange.
Ce fut le bon choix !
Un vol inoubliable ! Encore plus fort et plus beau qu'il y a trois jours, je traverse le massif des Ecrins du Sud au Nord en partant de Serre l'Eyglier (La Bâtie Neuve) pour arriver en face de l'Ailefroide, la Barre des Ecrins et la Montagne des Agneaux. A 4800m au dessus de Serre Chevalier, je retourne vers Mont-Dauphin et atterrit à St-Clément-sur-Durance, arrêté par la brise de vallée très forte.
Le début du vol est plus tranquille dans ces montagnes calcaires aux plis saisissants. Je fais le tour du fond de la vallée d'Orcières avec le Drac Noir et des prairies accueillantes au loin mais toujours en vue. Voila que ma caméra bugge. J'arrive à extraire la batterie, elle se réinitialise et repart. Cela devient du sérieux sous le Sirac. Une vallée étroite sous les pieds, de gros nuages au dessus dont je ne trouve pas l'ascendance qui les alimente, je m'applique et lentement m'extrait. Un parapente (le seul de la journée) passe plus bas.
Arrivé confiant au pied des Bans, je me prends trois grosses claques et me sens 1,5 seconde en apesanteur. Je remercie Xavier Verges d'avoir rétabli le vrillage correct de mon aile. Je fuis illico plein Est. Où suis-je ? Cette petite ville ne peut être Briançon. Je suis au dessus de Vallouise, d'où partent tous les parapentes pour survoler les Ecrins. De là, c'est bien plus simple. Je vais me faire plaisir et survoler longuement le Pelvoux en admirant les glaciers. En approche de la Montagne des Agneaux je bascule plein Est vers Serre Chevalier. Confort et le réconfort, je suis tout de même à 4800m, sorti de ces montagnes monstrueuses. Sevré, je vais tenter le retour. J'irai d'une seule traite par la montagne de Montbrison et la rive gauche de la Durance jusqu'à Guillestre sans rien trouver. Il aurait fallut passer plus à l'Est mais les nuages menacent. Sur la crête de Catina, l'ascenseur à planeur habituel, cela ne monte toujours pas. Malgré mes intentions premières, je n'ai jamais rejoins les contreforts des Ecrins et je suis maintenant face à la clue menant à Embrun. Je m'enfonce dans la forte brise de face et pose à St-Clément-sur-Durance dans des prairies irriguées moelleuses et humides.
Comme souvent, la fin d'un vol exceptionnel se termine en quelques minutes et fidèle à moi même je ne boucle pas !
Après ces deux vols incroyables je décide d'en rester là. Comment rêver de mieux ? Cela pourrait me monter à la tête, je ne veux pas prendre de risques inconsidérés. J'irai voir mes chers castors le lendemain au bord du Buëch et admirerai le 24 en rentrant à Grenoble les nuages au dessus des crêtes Est du Vercors 1000m plus haut qu'à l'accoutumé.
Le 25, il pleut !
F-D. M

Ouvrez grand les yeux !

... pour voir la trace en plus grand

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