Qu'est-ce qu'un émagramme ?
L'émagramme sert à apprécier la plus ou moins grande instabilité de la masse d'air. Un émagramme est un graphique très particulier, sur lequel on reporte le profil vertical de température et d'humidité de la masse d'air. Ce profil peut être obtenu soit par mesure, soit par un calcul prédictif. Que trouve-t-on sur un émagramme ?
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Un système d'axes inhabituel : | |||
En ordonnée, la pression
athmosphérique, lignes de rappel horizontales appelées isobares, graduations à gauche en vertical, exprimées en millibars (mb) ou hecto-Pascal (hPa) (unité internationnale équivalente au mb). |
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En abscisse, la température, lignes de rappel inclinées à 45° vers la droite appelées isothermes, graduations en bas, à droite, sur les lignes , voire en haut, exprimées en degrés Celcius (°C) (ici), ou Fahrenheit (°F) (unité anglo-saxone). |
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Pourquoi un axe incliné
? Dans un système d'axes traditionnels, orthogonal (axes perpendiculaires), avec abscisse horizontale et ordonnée verticale, le report du profil de la masse d'air donne des courbes fortement inclinées vers la gauche. Le caractère plus ou moins instable de l'air est lié à la pente du profil de température. Dans ses conditions, l'appréciation à l'oeil et le tracé pour trouver l'altitude de condensation sont délicats. L'abscisse à 45° "redresse" les profils (moins penchés) et facilite le travail. |
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Des faisseaux de courbes
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Les adiabathiques sèches, inclinées vers la gauche et creusées. Une particule d'air qui s'élève en altitude sans condensation voit sa température suivre la courbe sur laquelle elle est positionnée au départ. Graphisme : trait gris continu sur le profil calculé NOAA/ARL (ici), trait bleu continu fin sur le sondage interactif NOAA/ESRL/GSD, trait vert continu fin chez Météo France. On les appellent également courbes "tétha". |
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Les pseudo-adiabathiques humides, plus "raides" que les adiabathiques sèches, et "bombées". Une particule d'air qui s'élève en altitude avec condensation voit sa température suivre la courbe sur laquelle elle est positionnée au point où apparait la condensation de la vapeur d'eau. Graphisme : trait gris pointillé sur le profil calculé NOAA/ARL (ici), trait rouge continu fin sur le sondage interactif NOAA/ESRL/GSD, trait vert pointillé fin chez Météo France. On les appellent également courbes "tétha ' w", le prime pour pseudo, et w pour water. |
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Les courbes de ces deux familles sont numérotées en utilisant la température par laquelle chacune passe pour la pression conventionnelle de 1000hPa (1000mbar). Par exemple, la théta' w [5°] est la courbe avec condensation passant par le point de coordonnées 1000hPa et +5°C. |
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Les iso-rapports de mélange à
saturation, |
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Le report des paramètres de l'atmosphère : | |||
La température de l'air, sous forme d'une courbe rouge. |
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L'humidité de l'air, Avec la température du "thermomètre mouillé", l'écart courbe rouge - courbe bleue suggère bien l'humidité relative de l'air, (comme ici, mais la courbe traditionnellement bleue est verte !). |
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A saturation, température de l'air = point de rosée = température du thermomètre mouillé. Les deux courbes du graphique se rejoignent. Nous sommes en présence d'un nuage. |
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En complément de l'émagramme, figurent également : |
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SSW 20kts SSE 35kts S 50kts |
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Autre représentation du vent, l'hodographe, projection sur un plan horizontal, vu à la verticale, du vecteur vent. |
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Troposhère
: 1ère couche de l'atmosphère où l'on trouve
les nuages. Elle est chargée d'humidité. |
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Stratophère
: 2ème couche de l'atmosphère, sans nuages |
Echanges radiatifs : Point de rosée : Humidité relative : Température du thermomètre mouillé :
F-D. M. |